Dernière mise à jour : Juillet 2025
Marché de l'investissement au premier semestre 2025
Dans un contexte économique incertain marqué par des tensions géopolitiques et commerciales, l’immobilier d’entreprise français a su démontrer sa résilience et attirer de nouveau les investisseurs.
Un marché de l’investissement en reprise
Avec près de 5,9 milliards d’euros investis au premier semestre 2025 (+30 % par rapport à S1 2024), l’investissement en immobilier d’entreprise en France montre un regain d’intérêt, malgré des volumes encore en retrait par rapport aux niveaux historiques. La confiance revient progressivement, mais la prudence reste de mise, avec une prime à la qualité et à la sélectivité des actifs. Les investisseurs institutionnels, en particulier ceux opérant en full equity, se recentrent sur des stratégies core et core+, notamment à Paris.
Bureaux : la qualité et Paris en tête
Le marché des bureaux confirme son rebond avec 2,4 milliards d’euros investis, soit 41 % des volumes. Les investisseurs privilégient des actifs prime ou value-added, situés dans Paris intra-muros et sécurisés par des baux longs. Hors Paris, la demande reste faible, notamment en deuxième couronne, et se concentre sur des opportunités de repositionnement ou de transformation. L’obsolescence des actifs – technique, environnementale et fonctionnelle – s’affirme comme un enjeu majeur, redéfinissant les stratégies des investisseurs.
Logistique : un secteur toujours attractif
Avec 1,4 milliard d’euros investis (24 % des volumes), la logistique reste une valeur refuge, grâce à des fondamentaux solides et un intérêt marqué pour les actifs de qualité bien localisés. La rareté des produits disponibles soutient les valorisations, notamment sur le segment core. Malgré un marché très sélectif, la classe d’actifs bénéficie de capitaux disponibles et devrait continuer d’attirer des investisseurs, soutenue par une stabilisation attendue des taux et de nouvelles opportunités sur le marché.
Commerces : entre sélectivité et manque d’offres
Le segment des commerces a enregistré 1,8 milliard d’euros investis (30 % des volumes), tiré par quelques transactions exceptionnelles comme Kering et le Forum des Halles. Si la demande reste présente – notamment pour le high street parisien et les retail parks – elle se heurte à un déséquilibre entre les prix souhaités par les vendeurs et les attentes des acheteurs. Ce contexte crée une tension sur le marché et pousse certains investisseurs à se tourner vers des marchés européens offrant plus de profondeur et des rendements plus compétitifs.